Résidus d'opérations chimiques et physiques

Il s’agit des deux groupes de déchets suivants :

Les résidus et dépôts chimiques

Ce groupe comporte 3 sous-classes :

• les goudrons et résidus carbonés, comprenant les résidus pâteux ou durcis provenant du dépôt de particules lors d'opérations thermiques, de distillations en particulier.
  Cette catégorie comprend aussi les noirs de carbone et charbons actifs usés, les boues provenant des émulsions d'eau/hydrocarbures, tels les résidus pâteux provenant du séjour plus ou moins prolongé de produits chimiques dans des installations de stockage, les mélanges eaux-produits chimiques issus du nettoyage des citernes de transport ou de stockage ;
• les résidus de réactions chimiques, comprenant en particulier les restes de produits chimiques non entrés en réaction et les résidus de purification chimique ou de distillation ;
• les matériaux filtrants et absorbants usés, comprenant en particulier les gâteaux de filtration et les résidus de centrifugation.

Les boues industrielles

Ce groupe comprend en particulier les boues caractérisées par la présence systématique de polluants chimiques, provenant d'un premier traitement in situ des eaux usées industrielles, afin de les rendre aptes à une épuration par les stations d’épuration collectives.

Il comporte aussi :

• les boues provenant des procédés industriels et du traitement des effluents, comprenant en particulier les boues d'épuration in situ des eaux usées industrielles ;
• les boues contenant des hydrocarbures, comprenant en particulier les mélanges eaux-hydrocarbures issus du nettoyage des citernes de transport ou de stockage ;
• les lixiviats de décharge.

Les modes de traitement de ces déchets peuvent être des équipements spécialisés dans l’incinération de déchets dangereux, des unités de traitement physico-chimiques ou d’évapo-incinération ou des cimenteries ayant obtenu les autorisations ad hoc pour leur utilisation en tant que matières premières (certaines boues) ou énergie de substitution.

A défaut, la mise en centre de stockage de déchets ultimes peut être envisagée pour certains de ces déchets, après stabilisation. Les lixiviats de décharges peuvent être envoyés dans des stations d’épuration, dédiées ou collectives, ou faire l’objet d’une concentration in situ par des systèmes utilisant la chaleur développée par la valorisation du biogaz de la décharge.

Liens

Base de données SINOE - Unités de traitement des déchets dangereux
Edition ADEME - Séchage thermique des boues industrielles et urbaines
Edition ADEME - Analyse et caractérisation des déchets industriels
Edition ADEME - Techniques de stabilisation des déchets industriels spéciaux